Le sel rose de l’Himalaya est souvent présenté comme une alternative plus saine au sel de table classique, mais son utilisation comporte aussi certains risques. Contrairement aux idées reçues, sa composition et ses effets sur la santé doivent être pris en compte pour éviter des conséquences indésirables.
Une teneur en sodium comparable au sel classique
Le sel rose de l’Himalaya est avant tout du sel. Sa composition chimique est majoritairement du chlorure de sodium, ce qui signifie que sa consommation doit être surveillée comme pour n’importe quel autre type de sel.
Un apport en sodium non négligeable
Le sel rose contient environ 98 % de chlorure de sodium, une valeur similaire à celle du sel blanc raffiné. Une consommation excessive peut entraîner une élévation de la pression artérielle, augmentant ainsi les risques de maladies cardiovasculaires. L’Organisation mondiale de la santé recommande de ne pas dépasser 5 g de sel par jour, tous types confondus.
Une illusion de bienfaits
Certains consommateurs pensent que les minéraux présents dans le sel rose lui confèrent des avantages pour la santé. Si ce sel contient bien des oligo-éléments comme le potassium, le magnésium ou le calcium, leur quantité est trop faible pour avoir un réel impact bénéfique sur l’organisme. Une alimentation équilibrée fournit ces nutriments en quantités bien plus significatives.
La présence d’impuretés et de métaux lourds
Le sel rose est extrait de mines naturelles au Pakistan. Il subit peu de raffinage, ce qui permet de conserver sa couleur et ses minéraux, mais cela implique aussi la présence d’éléments indésirables.
Des métaux potentiellement toxiques
Des analyses ont révélé la présence de plomb, d’arsenic et de mercure dans certaines sources de sel rose. Ces éléments sont présents en quantités minimes, mais une consommation régulière et prolongée peut entraîner une accumulation dans l’organisme, augmentant le risque de toxicité à long terme.
Un manque de contrôle sur la qualité
Contrairement au sel de table raffiné, le sel rose n’est pas toujours soumis aux mêmes régulations strictes. Sa composition peut varier d’un lot à l’autre, et l’absence de contrôle rigoureux peut laisser place à des contaminations non détectées avant la mise sur le marché.
Un prix souvent injustifié
Le sel rose de l’Himalaya est vendu à un prix bien supérieur à celui du sel classique, parfois jusqu’à dix fois plus cher. Cette différence de coût repose principalement sur son marketing et son aspect visuel.
Un coût élevé sans réelle valeur ajoutée
Si l’on compare sa composition avec celle du sel de mer ou du sel de table iodé, il n’apporte pas d’avantages nutritionnels significatifs justifiant son prix. L’argument selon lequel il est plus pur ou plus naturel repose davantage sur des stratégies commerciales que sur des faits scientifiques.
Une alternative plus accessible
Pour ceux qui recherchent un sel contenant des minéraux, le sel de mer non raffiné offre une alternative plus abordable. Il contient naturellement du magnésium et d’autres oligo-éléments tout en étant soumis à des régulations sanitaires plus strictes.

Un risque de carence en iode
L’un des avantages du sel de table classique est son enrichissement en iode, un élément essentiel à la bonne santé de la thyroïde. Le sel rose, quant à lui, ne contient pas d’iode ajouté, ce qui peut poser problème pour certaines populations.
Un risque pour la thyroïde
L’iode joue un rôle clé dans la production des hormones thyroïdiennes. Une carence peut entraîner des troubles comme l’hypothyroïdie, provoquant fatigue, prise de poids et troubles de la concentration. L’OMS estime qu’environ deux milliards de personnes dans le monde souffrent d’un apport insuffisant en iode, d’où l’intérêt d’un sel enrichi.
Une complémentation nécessaire
Si l’on choisit d’utiliser exclusivement du sel rose, il est important de compenser cette absence d’iode par d’autres sources alimentaires comme les poissons de mer, les algues ou les produits laitiers. Dans certains cas, une supplémentation peut être envisagée sous avis médical.
Un impact écologique à considérer
L’extraction et l’acheminement du sel rose de l’Himalaya ont un impact environnemental qui mérite d’être pris en compte. Contrairement au sel de mer récolté localement, il doit être transporté sur de longues distances avant d’être commercialisé.
Une empreinte carbone élevée
Le sel rose est extrait au Pakistan, puis expédié dans le monde entier. Ce transport longue distance génère une empreinte carbone bien plus importante que celle du sel de mer produit en Europe ou en Amérique du Nord. Son achat contribue ainsi indirectement à une augmentation des émissions de CO2.
Une exploitation intensive des ressources naturelles
L’extraction minière, même artisanale, entraîne une exploitation des ressources locales et peut engendrer des impacts sur les communautés environnantes. L’augmentation de la demande pour ce sel rare accentue la pression sur ces écosystèmes, posant la question de la durabilité de cette ressource.
Le sel rose de l’Himalaya est souvent perçu comme une alternative saine et naturelle, mais son utilisation comporte plusieurs limites. Sa teneur en sodium est similaire à celle du sel classique, et il ne contient pas d’iode, ce qui peut poser un problème pour la santé thyroïdienne. De plus, sa production a un impact écologique non négligeable. Avant d’en faire un élément central de son alimentation, il est essentiel d’en évaluer les bénéfices réels face aux risques qu’il peut présenter.